[5] Ces lettres mystérieuses, pas toujours les mêmes, forment le premier verset dans nombre de sourates. Leur secret reste inviolé jusqu’à nos jours, malgré les diverses interprétations toutes les unes moins certaines que les autres. L’essentiel est d’en retenir le caractère indéchiffrable, qui confirme l’origine divine du Coran. Hâ-mîm, Alif-lâm-mîm, etc., fonctionnent comme des clés qui ouvrent les sourates mais dont les référents semblent excéder les limites de l’intelligence humaine.
[6] Nous conserverons la transcription de la notion arabe lorsqu’elle n’est que partiellement traductible en français. Le mot ghayb signifie plus que l’invisible ou l’inconnaissable. Sa racine réfère aux connaissances « absentes » comme le confirme le trilitère غاب. Il s’agit de connaissances relatives à la fois au passé, au présent et à l’avenir. Ce sont les secrets et les mystères de l’univers, inaccessibles aux capacités intellectuelles ou prémonitoires de l’être humain, car cela est du ressort de la seule omniscience divine.
[7] Nous conservons ce mot arabe qui, traduit souvent par prière, perd de son sens spécifique. La notion de « prière » est générique, qui recouvre plusieurs dénotations évoquant tantôt le recueillement, tantôt l’invocation aux sens ordinaires. Tandis que la Çalât désigne l’un des cinq piliers de l’Islam et qui consiste à accomplir le devoir sacré et rituel des cinq prières quotidiennes : à l’aube (al-fajr), vers midi (adh-dhohr), l’après-midi (al-açr), après le coucher du soleil (al-maghrib), le soir (al-ishâ’). Les gestes rituels répétés au cours de chaque Çalât sont rigoureusement déterminés selon ces cinq moments quotidiens et s’enchaînent suivant les stations suivantes : debout, buste incliné vers l’avant, génuflexion, prosternation, assis.